Exposition « 1914 : Longwy avant, pendant, après »

Que reste-t-il aujourd’hui des bombardements d’août 1914 à Longwy ? Un monument ? Une place au centre de la ville haute ? Quelques photographies anciennes ? À l’occasion du Centenaire du début de la Première Guerre Mondiale, le Musée des Émaux et Faïences de Longwy (Meurthe-et-Moselle) propose une exposition destinée à vous replonger dans cette époque troublée, ses origines, son déroulement et ses conséquences…

En 1870 la France, défaite par l’Allemagne à Sedan, perd une partie de la Lorraine et de l’Alsace au profit du Reich. Le bassin de Longwy, qui appartenait jusqu’alors à la Moselle, est rattaché à la Meurthe et reste ainsi du côté français. La vie continue, mais le désir de revanche est omniprésent, comme vous pourrez le constater dans la première partie de l’exposition.

Le 3 août 1914 l’Allemagne déclare la guerre à la France. Moins de 3 semaines plus tard, Longwy est assiégée et un déluge de feu s’abat sur la forteresse. Du 21 au 26 août les bombardements se poursuivent, laissant la ville haute à l’état de ruine. La deuxième partie de l’exposition explique jour par jour le déroulement de cette semaine infernale.

Après la reddition de la forteresse, Longwy est occupée par les Allemands. Marquée par la répression et les prédations, cette période prend fin le 7 septembre 1918. Si la rancune et la volonté de revanche sont manifestes durant l’entre-deux-guerres, les relations franco-allemandes se détendent dans la seconde moitie du XXe siècle. Longwy profite alors de sa position frontalière pour dépasser un passé douloureux et participer à la construction d’un nouvel espace d’échanges et de paix : l’Europe. C’est cette période contrastée qu’aborde la troisième partie.

Au gré d’une exposition originale et didactique, semée d’animations et de découvertes accessibles à tous, le Musée des Émaux et Faïences de Longwy propose de parcourir presque 150 ans d’histoire longovicienne et surtout de comprendre comment les événements d’août 1914 ont façonné la ville, fait d’elle ce qu’elle est aujourd’hui.