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Photimages...d'hier et d'aujourd'hui
11 janvier 2014

Exposition « Paris 14-18, la guerre au quotidien. Photographies de Charles Lansiaux »

Présentée à partir du 15 janvier et jusqu'au 15 juin 2014 à la Galerie des bibliothèques de la Ville de Paris, « Paris 14-18, la guerre au quotidien. Photographies de Charles Lansiaux » restitue la vision de Paris pendant le conflit, à travers un reportage inédit d'un photographe peu connu, Charles Lansiaux (1855-1939). Chaînon manquant entre Atget et Doisneau, Lansiaux est un documentariste à la fois scrupuleux et plein d'humour. Habile à capter les regards, les signes et les gestes, il offre une image étonnamment vivante des rues de Paris il y a un siècle.

Sauvée du siège par la bataille de la Marne, la capitale ne perçoit que des bruits assourdis d'un conflit lointain. quelques privations sporadiques, les dégâts causés par les bombardements des « Tauben » (pigeons, du nom donné aux avions allemands) et le retour des blessés forment les signes les plus manifestes de la guerre.

expo-lansiaux-affiche

 

Plutôt que l'iconographie traditionnelle de la tranchée, l'exposition, conçue par la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris, interroge la visibilité problématique d'un conflit dont le déroulement est largement dissimulé aux contemporains. L'espace public apparaît à la fois comme un lieu de socialisation de l'information, volontiers partagée et discutée, mais aussi comme l'espace d'une négociation avec les apparences, la guerre n’y est pas immédiatement présente. Les affiches, les terrasses des cafés, les abords des gares ou des cinémas d'actualité forment autant de théâtres d'une insatiable quête de l'information. Passé l'enthousiasme de la mobilisation, douché l'espoir d'une guerre courte, le conflit installe de façon durable ses points de repère dans le paysage. il faut apprendre à décoder les signes, à percevoir ce qui se cache derrière le décor. La fuite des plus aisés, la multiplication des quêteurs de rues ou l'envahissement des camelots trahissent le malheur qui gagne. entre rumeurs et mensonges, le visage de la guerre transparaît à travers le costume noir des veuves qui emplissent l'image.

Conçue comme un parcours de la clarté vers l'ombre, l'exposition déroule en deux cents photographies inédites les principales étapes de l'installation de la guerre dans le quotidien, en suivant le fil conducteur du reportage de Lansiaux. divers documents contemporains, affiches ou unes de journaux viennent dialoguer avec la photographie, et accentuent la proximité avec l'époque.

Charles Lansiaux a réalisé près de 1000 photographies, de la Mobilisation à la Victoire, privilégiant l’aspect humain, situé dans le cadre urbain ou celui de leurs activités quotidiennes : Parisiens, femmes et enfants, soldats étrangers, permissionnaires et blessés, médecins et infirmières, officiels et forces de l’ordre, etc. Il ne travaillait pas pour la presse et ses photographies n’ont jamais été publiées à l’époque ni après-guerre, mais il souhaitait faire oeuvre de mémoire, vendant régulièrement tout au long de la guerre ses photographies à la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris (textes extraits du communiqué de presse).

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