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Photimages...d'hier et d'aujourd'hui
3 décembre 2013

Racontez-nous le Hendaye d’autrefois !

Les seniors du centre social Denentzat d'Hendaye (Pyrénées-Atlantiques) ont raconté leurs perceptions de ce qu’était la ville autrefois. Ces témoignages font l’objet d’une exposition. Rencontre.

Ils sont les stars d’une exposition installée d’abord à la médiathèque et qui, aujourd’hui, se situe centre social pour un accrochage permanent. Leurs portraits en noir et blanc renvoient des histoires de femmes et d’hommes portant aujourd’hui les traces du temps qui passe. Ces « Belles et beaux hier et belles et beaux aujourd’hui » racontent ce qu’ils étaient et ce qu’ils sont, ce qu’était Hendaye et ce qu’Hendaye est devenu.

Tous se sont prêtés au jeu de « Racontez-moi vos souvenirs ». Des souvenirs gravés sur leurs visages. Sylvie a animé les conversations, Patricia a saisi les expressions. Les deux animatrices du centre social ont fait de ces femmes et de ces hommes, des vedettes de leur ville. Leurs anecdotes livrées en vrac et en riant nourrissent la mémoire collective, celle qu’il faut transmettre pour mieux comprendre Hendaye.

Les pudeurs dépassées, les conversations vont bon train et ne craignent aucune critique, le privilège de l’âge. « On venait se divertir au casino. Aujourd’hui, cette belle bâtisse abrite des appartements. Où est l’âme du nouveau casino ? Il fallait voir aussi l’hôtel Eskualduna (ci-dessous) qui accueillait les touristes parisiens et anglais. L’immeuble n’a pas été sacrifié, mais lui aussi abrite des appartements ».

hendaye_hotel



Une autre dame déclare ne plus mettre les pieds dans le quartier de la plage. « À l’époque, pas de thalassothérapie. C’était une plage sauvage avec des petits cabanons où on mangeait des sandwichs après un plouf. Et puis, pas de port de plaisance. Des chalutiers et quelques voiliers se côtoyaient dans la Bidassoa. On plongeait des rochers et on dégustait les huîtres sur place. Ils ont tout dénaturé, c’est affreux. Adieu la nature, adieu la pointe ».

Louise est née à Béhobie, puis est venue habiter rue de Belcénia. Aujourd’hui, elle est heureuse de retrouver des copines à Denentzat ou échanger des potins au bric-à-brac de la villa Marie avec Mayi. « Oui, j’allais à la plage, on prenait des coups de soleil car on ne se protégeait pas comme aujourd’hui. Je me souviens aussi que le docteur Reboul m’avait opérée des amygdales à la maison ». En pouffant, elle se rappelle que tout le monde avait un surnom, certains très drôles ou très jolis comme « Xaxi Arosa ». Louise appelle à la rescousse ses amies pour leur demander le nom de cette fameuse poissonnière de la rue du Port… « Et Firmina du Maïtena ? Tu te souviens ? ».

Les enfants naissaient le plus souvent à la maison, mais, à une certaine époque, Hendaye avait même une maternité. « Et puis l’air était si bon, qu’un sanatorium s’est ouvert aux petits malades parisiens ».

« On vivait bien à Hendaye. La jeunesse allait danser l’après-midi au Bar basque ». Hendayais et estivants se découvraient… « Mais il fallait être majeur pour entrer à la discothèque », confie une « ancienne jeune fille ». Le Bal de la violette suscite encore des émois chez ses dames qui ne conduisent pas toutes et regrettent le tramway qui les amenait à Socoa par la Corniche, en passant par le blockhaus, devenu « un terrain de jeu dangereux », après l’horreur de la guerre.

hendaye_corniche

Source : Sud-Ouest.fr - Édith Anselme

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Commentaires
A
hendaye a conserve encore l'essentiel de son ame basque comme dans son corso estival
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