Blois... d’hier à aujourd’hui

Photographier aujourd’hui ce qui l’a été hier en reprenant les mêmes angles de vue et en retrouvant des conditions de lumière identiques. Pari tenu !

Les Blésois qui pensaient tout connaître de leur ville vont en prendre plein les mirettes s'ils parcourent l'ouvrage « Blois... d’hier à aujourd’hui » réalisé par Bruno Guignard et Daniel Bénard et publié aux Éditions Sutton. « Le vieux duo infernal » comme se présentent les auteurs est de retour.

Ensemble, ils ont mené un travail de fourmi pour proposer 60 photos des temps anciens dont 58, en provenance de deux fonds, sont totalement inédites. « Deux photos exceptionnelles nous ont semblé incontournables et c'est pourquoi nous les rééditons » explique Bruno Guignard. La première, prise en 1887, offre une vue de l'emplacement de la gare actuelle… sans la gare et la seconde de la rue Gallois en 1887 avant des travaux d'envergure et la démolition d'une partie des anciens remparts.

Comme les deux compères aiment la difficulté, ils ne se sont pas contentés de fouiller dans les archives. Ils ont également eu l'idée de photographier les mêmes lieux saisis jadis en adoptant les mêmes angles de vue et en s'efforçant de retrouver des conditions de lumière identiques. « Nous avons travaillé au printemps dernier, autant dire que l'on a eu du mal à trouver le soleil racontent-ils en souriant. Il a fallu revenir plusieurs fois au même endroit avant de trouver ce que l'on cherchait ».

Blois (Loir-et-Cher) hier à travers des clichés datant de 1850 à 1950, Blois aujourd'hui, la confrontation temporelle s'avère passionnante (retrouvez également l'exposition « La ZUP de Blois d’hier à aujourd’hui »). « Nous avons voulu à la fois montrer la permanence des lieux et les changements qui se sont opérés. On se rend compte que si certains paysages n'ont pas changé, en revanche, l'atmosphère a évolué. La ville est la même sans être la même. Comme le dit Baudelaire, la forme d'une ville change hélas plus vite que le cœur d'un mortel. Ces changements sont parfois très subtils. D'autre fois, ils sont si importants que l'on n'a quasiment plus de repères ». Les auteurs mettent côte à côte différentes époques mais ils se gardent bien de juger. « On n'a pas voulu tomber dans l'écueil de la nostalgie. On ne fait que constater. Ce n'est pas à nous de dire ce qui est mieux ou ce qui est moins bien. Dans un certain sens, on s'en moque ».

Dédicace à la librairie Labbé le samedi 30 novembre de 15 h à 18 h.

Source : La Nouvelle République.fr