Perros-Guirec, une promenade en images à travers le siècle !

À l'honneur aujourd'hui, « Perros-Guirec, hier et aujourd'hui » (Éditions Ouest-France), le dernier né d'Eric Chevalier, bien connu à Perros-Guirec (Côtes d'Armor) pour son impressionnante collection de cartes postales anciennes. « J'avais dans l'idée d'approfondir et de systématiser ce qu'avait fait Pierre Delestre, mettre en vis-à-vis deux lieux à deux périodes différentes. » Voici dix ans, Eric Chevalier avait proposé une conférence basée sur ce principe. Les réactions furent nombreuses : « Mais oui, c'était comme ça avant... ».

« Tout cela ravivait les souvenirs, un bon coup de miror sur les mémoires ! » Il fallut cinq à six ans pour finaliser le projet et présenter un prototype à une éditrice chez Ouest-France. Il est accueilli avec enthousiasme, car il était question de relancer une collection « Hier et aujourd'hui ». « J'étais l'homme qui tombe à pic ! Ayant trouvé une fiancée, la gestation a duré neuf mois... ».

Été 2012, Eric Chevalier reprend son appareil photo pour refaire autant de vues modernes, en couleur, se postant au même emplacement, sous le même angle. « Avec un regret : il m'a été parfois impossible de reproduire certains lieux, comme par exemple l'entrée de Perros ou la croix de Randreux, à cause de l'urbanisation ou du boisement, bouchant totalement la vue. » De courts textes accompagnent « Perros, hier et aujourd'hui ». Ils sont précis, indiquent les dates, tout en fourmillant d'anecdotes engrangées depuis une vingtaine d'années.

Éric Chevalier travaillait à Paris, lorsqu'aux Puces, il découvre une carte postale ancienne : elle représentait un petit garçon, sac à provision dans la main, observant les bisquines quai du Linkin, signe qu'il s'est momentanément détourné de sa mission ! « Ça m'avait touché car je me suis retrouvé dans ce gamin. » Éric revient à Perros en 1977 pour reprendre l'imprimerie familiale. « C'est le club cartophile des Côtes-du-Nord qui m'a inoculé le virus » !

« J'accumulais, avec cette frustration, mes cartes restaient dans mes albums et personne n'en profitait... » Jusqu'au jour où les éditions Alan Sutton le contactent. L'idée de publier et faire parler ses cartes le séduit, n'imaginant pas la somme de travail que cela impliquait. Peu importe, pendant toute une année, tous les soirs, il se rend auprès des anciens et recueille leurs témoignages. « Ils étaient heureux de transmettre. » Tout un pan de l'histoire sauvegardée par une enquête de terrain, à la manière des collecteurs de mémoire, dont Eric Chevalier fait profiter ses lecteurs. Source : Ouest-France.fr

À découvrir également en ce moment dans Ouest-France, une série sur « Guingamp hier et aujourd’hui ». Aujourd'hui le chemin de l’Aqueduc.