Un livre pour garder les traces du passé des pompiers à Lamballe

C'est une histoire qu'il faut écrire, et surtout garder en mémoire. Dans moins d'un an, les pompiers de Lamballe (Côtes-d'Armor) quitteront la caserne du Champ-de-Foire, pour rejoindre le site neuf des Olympiades. C'est à la dernière Sainte-Barbe qu'est née l'idée : raconter ce passé dans un livre. « Il faut conserver une mémoire de ce lieu, rappelle le maire Loïc Cauret. Des générations de pompiers sont passées par là ! ».

Immédiatement, le sergent-chef Rachel Garoche, pompier professionnel, est intéressée. Depuis la fin de l'année, l'ancienne étudiante en lettres modernes a entamé, bénévolement, un travail de fourmi aux archives de la mairie et à la bibliothèque. Deux fois par semaine, elle fouille dans l'histoire. « Les plus vieilles archives remontent à 1823, année du premier corps communal de pompiers », constate Rachel Garoche, qui a déjà écrit un ouvrage sur les vanniers de la Durance, dans le Vaucluse, sa région d'origine. « J'épluche aussi les archives de la Garde nationale, qui était au Haras ».

En 1836, il y avait déjà une cinquantaine de pompiers. Rachel Garoche a retrouvé les traces d'un magasin de pompes... « J'en suis aux balbutiements. Mais j'ai trouvé beaucoup de choses. Il faut maintenant croiser les archives. » Et illustrer avec des témoignages. « Je souhaite étayer mon travail avec des photos, des vieilles cartes postales, des documents... ».

Un appel est lancé pour recueillir toutes les empreintes du passé des pompiers à travers Lamballe. Les documents seront ensuite rendus à leurs propriétaires. « Et si vous avez de vieux objets qui traînent... », souffle Rachel Garoche. « Dans cinq ou six ans, le bâtiment du Champ-de-Foire n'existera plus », résume le maire.

Dans la nouvelle caserne, « un musée est prévu », révèle le lieutenant Benjamin Gaspaillard, chef de centre. Ce livre-mémoire, soutenu par la Ville de Lamballe et le Service départemental d'incendie et de secours (Sdis), devrait être publié pour l'inauguration de la nouvelle caserne. Un nouveau chapitre.

Source : Soizic QUÉRO – Ouest-France