Regards sur l’évolution paysagère du Lot-et-Garonne

L’équipe du CEDP47 Paysage & Médiation (Centre d’études et de découverte de paysages et du patrimoine de Lot-et-Garonne) et son triporteur a déjà fait une halte jeudi dernier au marché de Clairac et samedi au marché de Tonneins. Hier, c’est le marché de Gontaud-de-Nogaret qui était investi et aujourd'hui celui du Mas-d’Agenais. D’accord, le CEDP 47 est de sortie, ce qui fait partie de ses habitudes, mais pourquoi ces marchés-là et surtout pour y faire quoi ? « Pour échanger autour des paysages et leur évolution », avance Alexandra Dibon, médiatrice culturelle du CEDP 47.

Samedi dernier, le triporteur du CEDP 47 a fait une halte au marché de Tonneins (Photo Sud-Ouest.fr).

En réalité, ces immersions sur les marchés du Val de Garonne sont le prolongement d’un travail initié lors de l’année scolaire 2011-2012 avec une classe de 6e du collège Germillac de Tonneins autour d’un projet européen « Leader » baptisé « Pays, Sages, Paysages ». « Nous avons effectué huit sorties avec cette classe sur le territoire du Pays Val de Garonne-Gascogne dans des lieux qu’ils côtoient parce qu’ils y habitent ou y pratiquent des activités. Nous leur avons demandé de porter un regard sur ces sites. Un regard de jeunes. Parallèlement, ils ont cherché des cartes postales anciennes des communes (Clairac, Le Mas-d’Agenais, Tonneins et Gontaud-de-Nogaret) et les ont présentées à des « sages » autrement dit des personnes ressources sur site et ce, afin de les faire témoigner de ce passé.

Puis, les jeunes ont photographié les mêmes lieux présents sur les cartes postales afin d’évaluer l’évolution. « Cette confrontation des regards d’aujourd’hui et d’hier a fait l’objet d’une exposition », explique Alexandra Dibon. Et c’est cette exposition qui est soumise aux regards de ceux qui fréquentent les marchés des quatre communes précitées.

Là aussi les témoignages sont précieusement relevés par l’équipe du CEDP 47 et viendront compléter ceux collectés par les collégiens de Germillac. « Il se peut également que le triporteur et cette exposition soient soumis à de nouveaux regards cet été, ceux des habitants éloignés des bourgs afin de travailler sur l’évolution du paysage rural. Nous engagerons alors une collaboration avec les centres de loisirs du territoire ». Le tout sera présenté sur un site Internet qui sera créé pour l’occasion à l’issue de la démarche.

Source : Sud-Ouest.fr