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Photimages...d'hier et d'aujourd'hui
19 avril 2013

La chaussée Jules César, côté Plessis-Bouchard...hier et aujourd'hui (série 4)

La chaussée Jules César, côté Plessis-Bouchard, au siècle dernier et en mars 2013. Vue ici au niveau du lavoir, au croisement de la rue René Hantelle (à gauche) et de la rue du Plessis-Bouchard.

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Venant de Lutèce par Catulliacum (Saint-Denis), la chaussée Jules César passait par Enghien (chemin du Digne-Chien) (lire l'article « La riche histoire du casino d’Enghien-les-Bains (1/2) » sur Côté Val d'Oise), et après les marais de Soisy, par Eaubonne (sentier des Callais). Avant Pontoise, elle traversait les sites antiques d’Ermont et de Taverny, le bois de Beauchamp, puis frôlait le cimetière gaulois de Pierrelaye, et franchissait l’Oise sur un gué pour rejoindre Briva Isarae (Pontoise), avant de gagner Rotomagus (Rouen). Des fouilles récentes au Vexin ont daté son utilisation entre le premier quart du 1er siècle et le IIIe siècle de notre ère. Sa construction n’est pas due à Jules César, mais sans doute à l'empereur Claude, dans le cadre de la conquête de l'île de Bretagne (43-47 après J.-C.). Son nom actuel daterait de sa restauration par Julien l'Apostat, nommé Caesar en 355 et empereur de 361 à 363.

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À Ermont, des structures d'habitat, des ateliers et un ensemble identifié comme forum rustique ont été découverts lors de travaux entre 1965 et 1983. Un fragment de borne milliaire a été trouvé en 1992. Au haut Moyen-Âge, une nécropole mérovingienne, à l'emplacement de la future église Saint-Flaive, témoigne de la continuité d’occupation au bord de la voie. Le village s'est ensuite développé ensuite autour de l'édifice. C’est le seul cas dans la Vallée de Montmorency, car la chaussée, traversant la plaine, est tombée en désuétude au profit de deux autres axes routiers, desservant les villages des coteaux.
Les voies romaines avaient un usage militaire : elles facilitaient la circulation des troupes et des chariots dans tout l’Empire. Elles étaient aussi utilisées par les commerçants. Un chemin la doublait souvent pour permettre le passage des piétons et des cavaliers.

Un grand merci à Monsieur Hervé Collet, président du Cercle historique d’Eaubonne, et de Valmorency.

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