La fontaine de Saint-Prix... hier et aujourd'hui

La fontaine de Saint-Prix (Val d'Oise) au siècle dernier et en décembre 2012.

Cette fontaine est liée au pèlerinage de Saint-Prix, développé autour des reliques de Saint-Prix au XVe siècle. Au cours de celui-ci, et dans l’espoir d’une guérison, le pèlerin est plongé par trois fois de suite dans l’eau de la fontaine, dite « fontaine commode », où il invoque Saint Prix, en criant trois fois « miracle ! ».

Et cela le 25 janvier, jour de sa fête dans le Sanctoral ! Plus sûrement le 12 juillet, jour de la translation des reliques, comme semble l’indiquer l’abbé Lebeuf, ainsi que plus tard Auguste Rey (historien de la vallée de Montmorency, auteur du « Pèlerinage de Saint-Prix » et maire de Saint-Prix de 1884 à 1893).

La fontaine médiévale, datant du XIIIe siècle selon la tradition, a été restaurée en 1870 par Julien Ponsin, architecte de Montmorency et féru d’histoire, puis à nouveau en 1999. À cette occasion, une intervention archéologique permit de mettre au jour de la céramique flammulée du XIIIe siècle et des grés du Beauvaisis du XVIe siècle, en résiduel, confirmant ainsi l’origine médiévale de la fontaine de Saint-Prix (Gérard Ducoeur, historien de l'association Valmorency).

En haut sur la gauche, on aperçoit l’église Saint-Germain. Petit à petit, cette église du vieux village se refait une beauté. Construit au XIe siècle, cet édifice religieux a subi plusieurs transformations au cours des siècles. Depuis trois ans, la commune de Saint-Prix a entrepris d’importants travaux de rénovation du bâtiment mais aussi des œuvres qu’elle renferme. Ainsi, vendredi 21 décembre 2012, les élus et quelques habitants étaient réunis dans le saint lieu pour célébrer la réinstallation de l’autel Saint-Antoine, du retable Saint-Nicolas et de trois tableaux.
Et la ville n’a pas dû aller chercher bien loin pour trouver le personnel ad hoc. C’est Catherine Leenhardt, une Saint-Prissienne, qui a pris en charge la restauration des trois toiles. « Cela a représenté des mois de travail, explique la restauratrice des œuvres. II a d’abord fallu traiter la toile détendue par l’humidité. Ensuite, je suis intervenue en nettoyant et en respectant la structure et les pigments de la toile. Mon intervention doit être réversible car je dois conserver la "vérité" de l’image ». Dès le début de l’année 2013, d’autres travaux de rénovation vont être engagés par la ville. « Nous allons refaire les boiseries du chœur et le maître-autel, précise Jean-Pierre Enjalbert, le maire et conseiller général (DLR) de Saint-Prix. Nous devons préserver notre patrimoine mais cela a un coût. Nous avons déjà dépensé 100 000 euros pour ces travaux. Il faut compter 40 000 uniquement pour les boiseries du chœur. L’état et le Département nous ont aussi permis de financer ces chantiers ».
Pour les amateurs de patrimoine religieux qui souhaite découvrir l’église Saint-Germain, celle-ci sera ouverte tous les week-ends, à partir du mois d’avril. Des permanences seront assurées, en dehors des offices, par des étudiants en art et en architecture. Source : Romain Dameron - l'Écho le Régional - 27 décembre 2012.