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Photimages...d'hier et d'aujourd'hui
12 décembre 2012

Exposition « Paris disparu, Paris restitué »

La Crypte archéologique du parvis Notre-Dame* fait peau neuve ! À partir de demain, une nouvelle exposition consacrée à l’histoire de Paris invite les visiteurs à découvrir les vestiges préservés dans la Crypte et à les resituer dans le contexte architectural et historique de leur époque.

À l’occasion de cette exposition, et pour la première fois depuis son ouverture au public en 1980, la muséographie de la Crypte est entièrement rénovée et les vestiges nettoyés sont remis en valeur. Les traces archéologiques conservées sous le parvis, au cœur de Paris, témoignent des bâtiments qui se sont succédé depuis la création romaine de Lutèce jusqu’aux transformations haussmanniennes du XIXe siècle. Elles résultent de l’intense urbanisation du lieu au fil des siècles et leur enchevêtrement est aujourd’hui difficile à lire pour le grand public.

Le principe de la restitution archéologique, sujet de l’exposition, donne au visiteur les clés essentielles à la compréhension du site : chaque vestige, isolé par une nouvelle scénographie, se transforme ainsi en centre d’interprétation miniature. À travers des expériences 3D interactives produites par Dassault Systèmes, partenaire de l’exposition, le visiteur remonte le temps et découvre une reconstitution exclusive des thermes de l’ile de la cité. Et pour prolonger l’expérience de l’exposition, les visiteurs pourront découvrir Paris à travers les âges dans un voyage interactif sur paris.3ds.com. Des reproductions d’œuvres et de documents à l’utilisation des technologies les plus récentes, le passé de Paris se dévoile... Cette exposition est réalisée à l'occasion des 850 ans de Notre-Dame de Paris.

paris_disparu

Photo du haut : Nicolas et Jean-Baptiste Raguenet (actifs au XVIIIe siècle). « La joute des mariniers entre le pont Notre-Dame et le pont au Change », 1756. Huile sur toile. Paris, musée Carnavalet © Musée Carnavalet / Roger-Viollet.
Photo du milieu : « Rue du Cloître Notre-Dame », Paris (IVe arr.). 1850-1900. Photographie anonyme. Paris, musée Carnavalet © Musée Carnavalet / Roger-Viollet.
Photo du bas : Notre-Dame de Paris, une construction en quatre temps. Reconstitution en 3D sous la direction de Nicolas Serikoff © DASSAULT SYSTEMES, 2012 © Roger-Viollet.

 

L’exposition s’ouvre par une section destinée à faire comprendre au visiteur l’évolution du site de Paris à travers une présentation de la géographie du territoire, des conditions environnementales et du développement de l’implantation urbaine.

DP_Paris_disparu__Paris_restitu__1Depuis les premières occupations du site de Paris, les hommes ont profondément transformé sa morphologie originelle. L’île de la Cité, coeur de la ville, résulte de ces transformations : modelage des berges de la Seine et regroupements des îlots.
Trois maquettes présentent l’état naturel du territoire et son évolution sous l’empire Romain et au Moyen Age. Réalisées en 1980 pour l’inauguration de la crypte, elles reflètent l’état des connaissances de l’époque et sont aujourd’hui complétées par des cartes qui introduisent les connaissances acquises depuis sur les évolutions de Paris durant l’Antiquité et le Moyen-Âge. Ci-dessus, le siège de Lutèce par les Normands v.845 - Anonyme, XIXe siècle.

En corollaire de cette présentation du site géographique, l’exposition présente une série de reproductions du Paris ancien qui résultent à la fois de la vision imaginaire de la ville et des premières recherches scientifiques sur son passé.

La visite se poursuit par la mise en valeur d’un des principaux vestiges de la Crypte archéologique témoignant de la configuration de la ville à l’époque romaine : le rempart du IVe siècle. Construit pendant la période troublée des premières invasions barbares, il assure la défense de l’île de la Cité devenue le centre de Lutèce. Les élites municipales ne prennent plus en charge le fonctionnement de la ville qui connait une restriction de sa superficie passant alors de 100 à 25 hectares. L’île de la Cité devenue le centre actif de la ville est fortifiée à partir de 308 avant J.-C. Un dispositif au sol permet au visiteur de discerner le tracé de ce rempart. L’accompagnement muséographique retrace la découverte lors de fouilles archéologiques au XIXe et au XXe siècles ainsi que les recherches et les essais de restitution entrepris ensuite pour en retrouver la forme et le périmètre.

L'exposition met ensuite en lumière un vestige bien particulier de la Crypte archéologique : un mur de quai construit au tout début du Ier siècle de notre ère, au moment où des îlots du fleuve sont réunis pour former l’actuelle île de la Cité. De nos jours, dans la crypte, seul un tronçon de quai subsiste des aménagements portuaires antiques. La Seine jouait un rôle primordial dans la vie de la cité et ses berges étaient le lieu d’activités quotidiennes, telles la baignade et la lessive, ou liées à l’économie de la ville : abreuvement des troupeaux, pêche, extraction de sable ou collecte de galets. L’île de la Cité accueillait également de nombreuses embarcations destinées au transport des marchandises et des personnes. Un dispositif immersif, mêlant sons, images et lumières, plonge le visiteur dans l’ambiance du quai au Ier siècle en reconstituant les environnements historiques et paysagers de l’époque.

La quatrième partie de l’exposition retrace l’histoire de l’urbanisme parisien depuis la construction de Notre-Dame jusqu’aux travaux du second Empire. Différents vestiges conservés à la Crypte archéologique évoquent la disposition et les évolutions des bâtiments de la cité. Plusieurs thèmes sont ainsi abordés : le Paris médiéval, le Paris du XVIIIe siècle et celui du XIXe siècle.

DP_Paris_disparu__Paris_restitu__2L’exposition se termine par la découverte des thermes du IVe siècle, dont les fondations sont encore dans un état de conservation remarquable.
Plusieurs pièces des thermes sont complètes et reflètent les pratiques balnéaires et l’hygiène corporelle au temps de l’Empire romain. Dans les salles chaudes, des éléments chauffage par le sol (hypocauste) sont encore en place aujourd’hui. Ce système repose sur la propagation d’air chaud sous un sol soutenu par des pilettes et dans les murs par des conduits. C’est une technique parfaitement maîtrisée de la conservation et de la circulation de la chaleur.
Les lutéciens accédaient aux thermes par la palestre, un espace dédié aux activités sportives. Ils débutaient ensuite leur chemin dans les diverses salles d’eau froides, tièdes et chaudes. Les visiteurs de la Crypte en découvriront une reconstitution inédite en images de synthèse réalisée par Dassault Systèmes. Ces visuels, de l’intérieur et de l’extérieur des thermes, illustrent les hypothèses d’interprétation des vestiges les plus récentes. En parallèle, plusieurs panneaux fournissent au visiteur des informations sur la conception de l’hygiène et la culture du bain et de l’eau, éléments prépondérants de la romanisation. L’exposition se termine sur une série de restitutions des anciens monuments romains rattachés à l’utilisation de l’eau comme l’aqueduc, le forum ou les thermes de Cluny, figures emblématiques de la ville prospère que fut Lutèce. Ci-dessus, Les Thermes de Lutèce, 1914 par Camille Bernard, Bibliothèque historique de la Ville de Paris © BHVP / Roger-Viollet.

* Aménagée en 1980 sous le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris pour présenter les vestiges archéologiques découverts lors des fouilles réalisées entre 1965 et 1972, la Crypte offre un panorama unique sur l’évolution urbaine et architecturale de l’île de la Cité, coeur historique de Paris. La découverte des bâtiments qui se sont succédé sur le site, de l’Antiquité au XXe siècle, invite le visiteur à remonter le fil du temps.

Textes extraits du dossier de presse. Un grand merci à Monsieur André Arden - Musée Carnavalet - Histoire de Paris.

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