L'Hôtel de ville du Plessis-Bouchard...hier et aujourd'hui (série 5)

La maire-école au siècle dernier puis l'Hôtel de ville, le 8 octobre 2011.

Pendant un temps assez long, la commune ne posséda pas en propre de mairie. Le registre de 1792 ne précise pas le lieu habituel de réunion des autorités locales de la période révolutionnaire. L'ouvrage de M. Eymond indique qu'une maison située près de l'entrée de l'église fut le siège de la première municipalité. Puis de 1808 à 1838, le conseil municipal tint ses séances au domicile du maire M. Étienne Voisin, au n° 10 de la Grande Rue (aujourd'hui rue Charles de Gaulle).

Le 17 janvier 1835, un architecte visita une maison appartenant à M. Rémy Duzin Gremesse et sise au n° 6 de la rue du Puits Michel (aujourd'hui rue Albert Jérouville), que la commune se proposait d'acquérir. On pénétrait dans la cour de cette demeure par une porte charretière ; à gauche se trouvait un corps de bâtiment sur une cave, comportant au rez-de-chaussée quatre pièces dont une cuisine, un cellier et une écurie, au premier étage deux pièces et un grenier; à droite se dressaient une grange et une « pièce vacherie ». Les deux bâtiments et la cour représentaient une superficie de 2 ares 50 centiares ; la construction assez récente fut jugée de qualité et bon marché. On estima possible d'y effectuer des transformations afin d'y installer au rez-de-chaussée une grande classe pour l'école, une cuisine et un cabinet noir, au premier étage une chambre à coucher pour l'instituteur et une salle de conseil pour les réunions municipales. Les travaux furent complètement achevés en 1840.

En 1864, la commune acquit grâce au legs de Monsieur Grangeret Delagrange « un terrain 8 hectare 84 centiares en jardins situé en face de la place de l'Église et appartenant à M. Henri Victor Robert, marchand de vin demeurant à Paris ». Le 19 février 1872, le projet de construire une nouvelle mairie-école revint à l'ordre du jour. Le bâtiment existant était considéré comme insalubre et trop petit, de plus les responsables locaux estimaient que les finances communales permettaient de couvrir en partie les frais de cette réalisation. Considérant que le terrain prévu à cet usage était trop en profondeur, ils décidèrent d'acquérir une pièce de terre contiguë « d'une surface de 863 m2 » appartenant à François Thomas Alline. Le bâtiment projeté devait abriter une salle de conseil et deux bureaux ainsi qu'une salle de classe pouvant accueillir 60 élèves, un logement pour le maître et un autre pour un sous-maître éventuel. 

Rappelant que depuis 1862, la commune votait tous les ans des impôts extraordinaires et qu' « elle avait emprunté 5 000 francs remboursables en quinze ans afin d'établir une fontaine, un lavoir et un abreuvoir, de restaurer l'église et le clocher et d'acquérir un presbytère », la municipalité demanda un secours à l'État ; le ministère de l'Instruction publique alloua une somme de 4 000 francs en 1874. Au mois d'août de cette même année, le bâtiment étant achevé, on entreprit d'en aménager les abords : pavage autour de la mairie-école, clôture des cours de récréation, plantation d'arbres sur la place dégagée devant l'édifice public. Sur cette même place furent construits un bâtiment servant à abriter le matériel d'éclairage municipal en 1878 et une remise pour la pompe à incendie en 1893 (Source : « Histoire du Plessis-Bouchard » de Christine Poupon et Dominique Renaux, ouvrage de 1982 publié par la municipalité).