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Photimages...d'hier et d'aujourd'hui
8 avril 2012

Zoom sur l'association « Connaissance de Cournon »

C’est à l’école qu’est née en 1976 l’association « Connaissance de Cournon » (Puy-de-Dôme). Les institutrices à l’origine de sa création racontent trente-six ans dédiés à l’histoire locale.

Tout a commencé dans les murs de l'école de la Chaux (baptisée depuis école Félix-Thonat), du temps où les institutrices invitaient les aînés en classe pour qu'ils témoignent de leur passé, et racontent l'histoire de la commune : Marguerite Farnoux, Paul Léonard, André Tartry, Germaine Boulicot…

Les uns parlaient de leur maison natale, de l'époque où il n'y avait que trois rues pavées à Cournon-d'Auvergne ; les autres enseignaient l'art de fabriquer du vin, ou celui de casser des noix.

« Les enfants étaient passionnés par ce que les anciens leur racontaient », se rappellent Yvonne Catinaud et Danielle Cottier, institutrices à la retraite et membres de l'association Connaissance de Cournon. « Et ils apprenaient énormément ! ».

De chaleureuses veillées étaient aussi organisées au gymnase de l'école, « des moments où régnait une atmosphère d'immense convivialité ». Les enfants venaient avec leurs parents, à qui les anciens narraient des histoires du temps jadis, où les mamans apportaient des gâteaux, et les vignerons du coin faisaient goûter leur vin.

« La plupart des gens étaient des urbains qui n'avaient aucune idée de l'histoire de Cournon, et n'imaginaient pas que la commune avait été un village. Ces soirées permettaient ainsi de faire le lien entre le passé et le présent ».

Ces leçons pas comme les autres plaisaient aux élèves de cours élémentaires. Mieux, derrière ces leçons récréatives, il y avait « un travail très rigoureux. On apportait aux élèves une véritable méthode d'investigation. Le but était qu'ils apprennent à partir de choses concrètes, qu'ils sachent regarder autour d'eux, pour ensuite savoir regarder ailleurs ».

L'association Connaissance de Cournon est donc née dans cette école, grâce à la force d'âme d'institutrices passionnées. Certes, elles sont parties « nostalgiques » à la retraite, et ont quitté la classe avec « beaucoup de peine », mais ont conservé en elles leur envie de transmettre.

cournon_association

Annie Rodier, Yvonne Catinaud et Danielle Cottier se réunissent au local de l’association, où sont conservées des années de recherches, de photos et de témoignages. Crédit : Photo. Francis Campagnoni

 

« On a gardé un pied à l'école », sourit Yvonne Catinaud. « On a continué à travailler sur l'histoire de Cournon, dans une classe désaffectée, mais aussi sur la vie d'aujourd'hui, et sur celle de demain ».

L'association s'est ainsi développée naturellement, au fil du temps. Des natifs de Cournon, d'autres enseignants sont venus rejoindre l'équipe, chacun pour « apporter sa pierre au projet ».

Les foisonnantes recherches des membres de l'association, leur travail de longue haleine ont donné naissance à la création d'expositions, à l'organisation de veillées et à l'écriture de nombreuses brochures sur la ville de Cournon : Cournon, le milieu naturel ; Si Cournon m'était conté ; Cournon terre et hommes ; Les Plantes médicinales à travers le temps, etc.

« Ces écrits illustrés sont le résultat de toutes nos recherches », résume Yvonne Catinaud. « C'était un devoir que de transmettre tout ce que nous avions recherché pendant toutes ces années ».

Depuis plusieurs mois, les quelque dix membres actives de Connaissance de Cournon œuvrent à la rédaction d'un nouvel ouvrage, sur un thème qui leur tient à cœur : l'école. Composé d'archives, de témoignages et de photographies, cette brochure racontera l'histoire de l'école depuis le Moyen-Âge jusqu'à aujourd'hui.

« C'est un travail qui nous touche de très près », expliquent Danielle Cottier et Yvonne Catinaud. « L'école, c'est toute notre vie ». Passionnées, convaincues et énergiques, elles ne comptent pas arrêter là leurs recherches parce qu' « on en finit jamais de chercher », parce que « l'histoire n'est jamais finie », et parce que « c'est un immense plaisir de chercher ».

Elles craignent cependant qu'il n'y ait pas grand monde pour assurer la relève : « On trouverait dommage que personne ne prenne la suite », déplore Yvonne Catinaud. « On a besoin de gens qui continuent le travail que nous avons entrepris ».

Car le credo de « Connaissance de Cournon » reste la transmission de génération en génération.

Article de Charlène Tréfond - 3 avril 2012 -  www.lamontagne.fr

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