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Photimages...d'hier et d'aujourd'hui
3 août 2011

« L'Houmeau : points de vue décalés - vues anciennes / vues actuelles »

En partenariat avec l’association Via Patrimoine, le Musée du Papier d'Angoulême organise le mardi 23 août 2011 un jeu-parcours d’observation à destination des plus jeunes pour partir à la découverte du quartier de L’Houmeau d’hier et d’aujourd’hui. Le quartier de l’Houmeau, un des anciens faubourgs d'Angoulême, est désigné sous la plume de Balzac par un « en bas le commerce et l’argent » car ce quartier vivait du commerce, des bateliers et de leurs gabarres. Le port de l'Houmeau fut créé en 1240 sur la rive du fleuve. Il marquait le début de la partie navigable, qui allait d'Angoulême à la mer.

Ce jeu-parcours d'observation et de découverte fut déjà proposé fin avril. Il s'agissait de comparer les vues de cartes postales datant du début du XXe siècle et le quartier actuel. « Il s'agissait de se mettre à la place du photographe », indique Valérie Maillochaud, la médiatrice culturelle du musée du Papier.

lhoumeau_hier

Le quartier angoumoisin vu par Gaston Boucart en 1927.

 

lhoumeau_aujourdhui

Dans la même veine, une autre animation était organisée sur la place Saint-Jacques. Cette fois, il s'agissait de trouver les différences entre la vision qu'avait le peintre Gaston Boucart, dans son tableau : « La Charente à L'Houmeau » (vue d'Angoulême avant 1887, peint en 1927 et visible au musée d'Angoulême) et celle qu'on peut en avoir aujourd'hui. Pour cela, une reproduction de la peinture et celle d'une photographie réalisée par Patrick Blanchier (le photographe de la Ville) étaient installées en vis à vis. « Nous avons intitulé cela, le jeu des sept différences, mais je pense qu'il y en a plus », glisse Valérie Maillochaud.

Par exemple, la maison qui se trouve au premier plan sur la peinture a disparu, « Elle s'appelait Au rendez-vous des baigneurs, c'était une buvette. » De même, la grue qui servait à décharger les gabares, la cheminée de l'usine à gaz… Mais, chut ! « Il ne faut pas en dire, sinon, le jeu n'aura plus d'intérêt », sourit Valérie Maillochaud.

Au-delà de l'aspect ludique, l'animation avait pour mérite de faire revivre une nouvelle fois ce quartier de L'Houmeau et son port fluvial. « Il était très actif jusqu'à l'arrivée du chemin de fer à la fin du XIX e siècle. Le transport fluvial était important. » Les quais, bordés d'entrepôts multiples, affichaient complets entre les gabarres de transport de marchandises et les bateaux-lavoirs. D'autre part, les routes de Bordeaux et de Paris, tout comme celle de Limoges, passaient par L'Houmeau.

« On comptait 60 échoppes dans la rue de Paris. Il y avait, vraiment, une vie importante. Balzac, dans Les Illusions perdues, décrit bien ce phénomène. Il dit que si les pouvoirs politique et religieux se trouvaient sur le plateau, le pouvoir économique était, lui, concentré à L'Houmeau », reprend Valérie Maillochaud. Le développement du chemin de fer, tout comme celui du transport routier a, par la suite, signé la longue mise en sommeil du quartier. D'autant que le fleuve Charente a été classé comme non navigable dans les années 1920.

À l'heure où le quartier s'apprête à revivre en accueillant la future médiathèque, et à être profondément modifié avec l'arrivée de la LGV et du pôle d'échanges multimodal, cette nouvelle plongée dans le passé n'a pas manqué d'intérêt.

« Sur l'ensemble des visites et animations que j'ai suivi sur le quartier, j'ai été frappée, à chaque fois, par l'envie des gens d'apporter des informations, des anecdotes. De témoigner de ce qu'ils ont pu vivre de l'évolution du quartier ou de ce qu'ils ont entendu de la part de leurs parents ou grands-parents », affirme Valérie Maillochaud (texte extrait de l'article de Didier Faucart paru fin avril 2011 sur SudOuest.fr).

Rendez-vous donc le 23 août à 10 H 30, place Saint-Jacques. Gratuit sur inscription au 05 45 92 73 43.

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